Ne brûlez pas le Liban!

L’orient le jour
Par Khalil HARFOUCHE
Les larmes des femmes, le cri des enfants, les soucis des pères... Une scène familière dans l’histoire du Liban.
C’est une histoire qui se répète et dont les dates sont inoubliables: 1840, 1860, 1958, 1960, 1975, 1982, 1983, 1988, 1990, 1996, 2005, 2006, 2008 et 2012.
Mais aussi, une histoire qui a eu ses grands : Gibran Khalil Gibran, Michel Chiha, Charles Malek, Saïd Akl.
L’histoire d’un pays qui a inventé l’alphabet, qui est une source de civilisation, du commerce équitable. Le pays du Cèdre, des Baals et de Achtarout. Le pays des Rahbani, de la lune de Machgharra.
Libanais, mes compatriotes, que faites-vous aujourd’hui? Revoyez les dates que je viens d’énumérer. Tout le monde avait pris les armes, tout le monde a perdu.
Quelle image donnez-vous de votre pays? Des pneus enflammés pour couper les routes, des combattants, oui mais quels combattants!
Une personnalité libanaise avait eu autrefois ce mot: «Les armes décorent les hommes.»
Ça serait vrai si seulement ces hommes portaient les armes pour défendre leur pays contre un ennemi qui veut massacrer nos enfants, violer nos femmes et occuper notre terre.
Où donc réside le courage dès lors qu’il s’agit de déchirer les pages du grand livre d’une histoire glorieuse?
Libanais, mes compatriotes, ne coupez pas le cèdre, ne brûlez pas le Liban!

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